Lecteurs et lectrices attentifs, bonjour. Cela sent l’automne, entendais-je l’autre jour et, en effet et pour le dire autrement, la fin de l’été approche : les jours raccourcissent, le soleil se fait modeste et les nuits sont fraîches. Les grands médias n’ont pas pu nous abreuver de leurs poncifs, chaleur caniculaire dès trente degrés ou réchauffement climatique. Ce n’est pas que je nie l’existence de ce dernier mais je déplore l’utilisation de cette expression sans discernement.
Certains se plaignent même en parlant d’été pourri, mais n’est-ce pas là une nécessité de la diversité climatologique ?
Le gel au printemps a fait bien du mal aux récoltes fruitières et aux vignes et celles et ceux qui en vivent vont avoir une année, sinon plus, difficile à boucler financièrement sans compter des surcroîts de travail pour tenter de limiter les dégâts. Quant aux producteurs de céréales, qui ne sont pas tous de « gros ou grands céréaliers », ils ont eu bien du mal à ramasser une récolte qui s’annonçait prometteuse si la pluie ne s’était pas mise de la partie pour empêcher le ramassage en temps opportun. Je vous rassure à mon sujet, ma petite récolte d’orge d’hiver biologique a pu être mise à l’abri dans des conditions correctes et j’en suis reconnaissant au moissonneur qui est opportunément intervenu dans un petit créneau de temps début juillet.
Les cultures légumières ont elles aussi eu à supporter les variations météorologiques, bien des jardiniers ont tremblé pour leurs tomates et autres légumes.
Mais, des légumes, il en reste et on ne dira jamais assez combien il est important de se nourrir de produits frais et sains en ce temps où nos dirigeants, quoiqu’ils prétendent, font le maximum pour faire disparaître les petits producteurs, les petits restaurants et les petits artisans. Qui sait si bientôt ils ne s’acharneront pas de même sur les petits consommateurs, par exemple en cherchant à réglementer les jardins potagers privés, en les taxant ou en leur interdisant le réemploi de semences ?
Mais laissons là ces gens de peu et profitons du soleil pour assimiler de nombreuses vitamines, de la pluie pour remplir nos réserves et comportes et du vent pour dissiper les miasmes de la société de consommation. Dégustons de délicieux gaspachos en devisant gaiement loin de tous écrans. Nourrissons-nous de lectures roboratives ou amusantes et écoutons le doux chant des oiseaux.
On voit par-là qu’il nous reste bien des choses à déguster.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire