Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Le deux octobre dernier a eu lieu le Gala du Jasmin d’Argent, ce gala fêtait le centième anniversaire de cette joute poétique qui prend en compte tant les poètes écrivant en français que ceux qui le font en occitan. En outre, des prix « Jeunes » ont aussi été décernés cette année.
Le Jasmin d’Argent a ainsi été fondé en 1921 par Jacques Amblard et j’ai eu l’occasion de citer précédemment deux poètes qui furent lauréats, Sabine Sicaud et Armand Chanuc. Au cours de ce Gala ont été dévoilés les palmarès de 2020 et 2021, le premier n’ayant pu avoir leu publiquement pour cause de mesures dites sanitaires. La séance s’est tenue au Théatre Ducourneau en deux parties : remise des prix 2020 le matin et 2021 l’après-midi. Au moment de midi, organisateurs et lauréats ont été invités à un cocktail déjeunatoire à l’ancien hôpital Saint-Jacques devenu Hôtel du Département. Cette expression « déjeunatoire » me paraît peu élégante mais, moi qui étais de la partie, je peux vous dire néanmoins que la nourriture fut bonne. Et le buffet était accessible, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque des élus affamés font le mur devant les nourritures terrestres. En ceci, les poètes ont probablement plus d’élégance que leurs représentants politiques…
Je vous ai dit que j’étais de la partie, ce n’est pas en tant qu’organisateur mais comme candidat et j’ai le plaisir de vous annoncer que deux de mes poèmes ont été primés, un au titre de 2020 et l’autre pour 2021. Je les ai ainsi déclamés, quand ce fut mon tour, sur la scène du théâtre d’Agen. Je ne résisterai donc pas au désir de vous les déclamer dans cette chronique, un maintenant et un autre dans quelques semaines. Je vous réciterai maintenant le plus court, intitulé « Agen sur Garonne », il a reçu le prix de la Ville d’Agen.
Agen sur Garonne
Entre Garenne et ermitage
Garonne coule sur Agen,
Sa rive sent le sauvagin
Qui règne sans aucun partage.
De la Bonne Encontre au Passage,
La passerelle et le canal
Luisent au soleil matinal ;
La perle du midi est sage.
Beauregard, dessous le barrage,
Garonne coule en scintillant
Où les aloses vont frayant
Et le sandre cherche l’ombrage.
Parfois tu pars à l’abordage,
Tes flux venus de l’Aneto,
D’un aigat en ostinato,
Montent au Gravier avec rage.
Aussi, à tes moments d’étiage,
Emergent tes petits ilots ;
J’y vis, se reposant des flots,
Un phoque lustrant son bronzage.
Agen au bord de ton rivage,
Gemme célébrée par Jasmin,
Je m’incline en un baisemain
Pour te présenter mon hommage.
bravo Pierre , bel hommage à notre Garonne !!
RépondreSupprimerUne mer océane...
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