Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Les romans régionaux sont une source presque inépuisable de belles histoires. Cette fois, je vais vous parler d’un roman de Maryse Batut « Le moulin du Ceroux ». Il a été publié en 2007 aux Éditions Jean-Claude Lattès.
C’est une histoire bien simple qui tourne autour… d’un moulin à eau et de la famille de meuniers, les Laborie. Les moulins avaient une très grande importance dans nos contrées car c’était, bien sûr, le lieu de transformation du grain en farine, farine qui est l’ingrédient du pain qui constituait l’aliment de base de la plus grande partie de la population. Le meunier était donc un personnage d’importance dans le milieu rural. Car, à l’époque, il n’était nul besoin de parler de circuits courts ou de locavores, le peuple mangeait ce qu’il trouvait sur place et il connaissait l’origine des produits consommés. Il y avait ainsi un grand nombre de moulins, sur les rivières mais aussi en haut des collines, là où les courants d’air étaient favorables.
Le moulin du Ceroux, c’est une histoire racontée par Éline. Elle est veuve de Léo, le courageux meunier qui a repris ce moulin du Ceroux et en a fait une belle bâtisse, qui l’a rénové, aéré, modernisé. Il faisait tourner trois meules après avoir consolidé le barrage sur la rivière. Il y avait aussi un four, pour le pain et un pressoir à huile.
Éline et Léo, c’est aussi une belle histoire d’amour, liée à ce moulin. Mais Léo meurt assez jeune et c’est son fils, Antonin dit Anton, qui deviendra meunier. Il est marié et a déjà deux enfants de treize et quinze ans, Marc et Elizabeth lorsque son épouse, Bella est à nouveau enceinte : « un accident » dit-elle. C’est le moment de la deuxième guerre mondiale et Bella s’inquiète de son mari qui est si souvent à jouer à la belote chez des amis et qui la laisse seule pendant de longues soirées. Lui qui ne faisait jamais aux cartes auparavant…
On a le fin mot de ces absences : Anton, loin de jouer aux cartes, s’occupe de l’organisation de la résistance locale et il est souvent à rejoindre le maquis dans les forêts. Mais il tombera amoureux d’une femme qui est aussi dans le maquis alors que, presque au même moment, Bella mourra en couches en mettant au monde la petite Belline qui ouvre le récit de ce roman.
Alors, la suite est la fin de la guerre, Anton épouse Hélène qu’il avait connue dans le maquis et ils reformeront une famille, avec les enfants d’Anton, avec Éline, toujours autour du moulin du Ceroux.
Cric crac, mon conte est achevé et pour un liard, dis-en un plus beau !
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