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dimanche 16 janvier 2022

Contes et histoires de Pépé J II (17) Professeur Papillon

Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Il est bon de signaler que je m’adresse à tous ceux qui m’écoutent et que, contrairement à certains en haut lieu, je ne fais pas de différence entre les citoyens de notre région ou de notre pays. Nous savons que les libertés que prennent nos dirigeants menacent notre propre liberté mais pour autant je ne me sens pas le droit de les exclure de notre communauté de citoyens. De plus, nos dirigeants font souvent preuve d’indulgence envers les délinquants les plus agressifs sans pour autant déclarer que ces gens ne sont plus des citoyens. Donc, essayons de raison garder de notre côté, de leur côté c’est pas gagné. Et que les plus intelligents fassent preuve de calme, tant en paroles qu’en action.

J’ai, jusqu’à présent, réussi à ne pas parler de ce qui agite les beaux et les moins beaux esprits, les média et le microcosme de nos dirigeants. Je ne commencerai donc pas aujourd’hui.


Comme disait le sage, la peur n’écarte pas le danger mais, comme disait l’autre benêt, des peureux, il s’en sauve toujours quelques uns. Il est difficile donc de trancher entre le sage et le benêt et, pour cette raison, je ne le ferai pas non plus aujourd’hui.


Mais alors, de quoi pourrai-je parler, de quoi sera faite cette chronique dans ce monde où il semble qu’un seul sujet passionne une foule de gens ? La pluie et le beau temps ? Ah non, on est en hiver et laissons le temps au temps car le temps fait pas et faut pas s’en faire.


Ce matin, me promenant comme d’habitude… attention, je ne me promenais pas, je pratiquais une activité qualifiée de physique, à savoir la marche à pied. En effet, il est important de bien distinguer, de nos jours, la simple balade de la vraie activité physique qu’est la marche. Et pour qui faut-il faire le distinguo ? Ah ah, suivez mon regard !

Donc, je pratiquais mon activité physique lorsque, par le plus grand des hasards, je rencontrai mon ami le professeur Papillon. Il est vrai que je ne l’avais pas vu depuis bien longtemps et c’est pour cette raison que je ne vous ai plus parlé de lui pendant près de deux ans, sinon plus. Tout à ma joie, je lui souhaitai l’année nouvelle, qu’elle lui soit longue et admirable et ensuite m’enquis de ses activités actuelles.

- Mon cher ami, me dit-il, si vous saviez ! Je viens de découvrir la formule d’une panacée universelle pour toutes les maladies !

- Vous m’en direz tant, lui répondis-je. Et, peut-on savoir comment vous découvrîtes cela ? Vous avez dû en faire, de sacrées recherches !

- Mon cher ami, vous devez savoir que j’ai depuis longtemps arrêté de chercher pour me mettre à trouver, c’est une occupation nettement plus intéressante. Ainsi, je découvris, sans chercher, que l’eau, oui aqua simplex, est la meilleure de toutes les médecines. Prise avec parcimonie mais en valables quantité, l’eau guérit tout, même les maladies inconnues. Bien sûr, pas l’eau chlorée de la plupart de nos robinets, pas plus l’eau en conserve de plastique des marchands d’eau, non l’eau de source, de ma source ! Car j’ai fait l’acquisition d’une source dont l’eau vient directement des hauts glaciers des grandes montagnes, une eau d’une telle pureté qu’on y voit à travers par temps de brouillard. Ce précieux liquide, je vais le vendre en petits flacons de verre bouchés à l’émeri, à un prix dérisoire certes mais en de telles quantité que ma fortune se fera en un temps record. Cette panacée s’appellera la Papillonnette et sera vendue en pharmacie.

- D’accord, rétorquai je, mais aurez-vous l’autorisation de vente sur le marché ? Car de l’eau, de la bonne eau de source, il s’en trouve mais de là à prétendre que c’est une panacée...

- Toute la difficulté est là, me dit-il, car il me faut trouver les fonds pour graisser les papattes concernées. Et vous n’imaginez pas à quel point ces membres-là sont gourmands ! Sinon, croyez-moi, il suffira de dire qu’une dose, ce n’est pas assez et qu’il faut en prendre une tous les 3 mois, voyez la rente à vie, remboursée par la séco ! Et, si ça ne fait pas de bien, ça ne peut tout de même pas faire de mal !


On voit par-là que le professeur Papillon n’a rien inventé.



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