Et le mercredi, c’est le jour de gloire de
Livron. La maison Sameli a été investie par des bleus comme s’il en pleuvait.
Il faut dire que Raymond m’a raconté tout cela par le menu. Ils sont arrivés
sur place le matin à sept heures, tout le monde était encore dans les plumes. Dans
la maison et de prime abord ils ont trouvé trois mecs – Sameli, Adso et un
autre gus – et cinq gonzesses. Ils savent toujours pas qui est avec qui dans ce
caravansérail. Toujours est-il qu’à l’arrivée des flics, Sameli et la gonzesse
avec qui il était au plumard se sont enfuis en sautant par la fenêtre. A poil
pour Sameli, la nana avait eu le temps d’enfiler une culotte. Mais Livron m’a
dit qu’il m’évitait les détails les plus sordides. Sameli donc à poil dans la
cambrousse et les poulets à ses trousses, il paraît que c’était pas triste. Et
au beau milieu de tout cela, René qui jouait les observateurs neutres sur la
colline appelle Livron pour lui signaler l’arrivée du camion : carton
plein ! Ils ramassent les receleurs de chiens volés et leurs acheteurs. En
prime, du shit et autres délicatesses dans les tables de nuit. Des bagnoles
trafiquées, volées, maquillées. Donc, nos poulardins embarquent tout ce beau
monde direction la brigade locale. Au dernier moment, il y en a deux qui
reviennent dans la baraque pour je ne sais quoi et ils entendent un éternuement
qui vient de l’étage. Ou plutôt du grenier. C’était le bon Robico qui couchait
avec une gonzesse dans le grenier, ils avaient oublié d’y monter voir. Il a été
embarqué aussi mais le vieux de la Glande serait intervenu prestement pour le
faire élargir. Lui au moins ne sera pas trop inquiété. Il avait une petite
Clio, la seule bagnole en règle de la casbah. Il est reparti pour Angoulême au
plus vite. C’est madame qui va être contente de le récupérer.
*
Livron s’est vu proposer une promotion et il
l’a acceptée… provisoirement. René s’est lancé dans une formation d’enquêteur
privé tout en assurant l’entretien du jardin de Martine Grebier et plus si affinités…
je l’avais pressenti.
Éliane est maintenant en rééducation près de
Toulouse et j’y vais le plus souvent possible. Je pousse le fauteuil roulant en
attendant qu’elle puisse s’en passer. Et j’ai récupéré mon magot.
FIN
Commencé le 10 juillet 2014, « Le cabot de Fortunio » est
maintenant terminé. Une fois revu et corrigé, vous en serez avertis de sa
publication. Pour ne pas perdre la bonne habitude du feuilleton, il y aura tous
les jeudis un épisode de « René-la-Science », le premier roman des
aventures de Fortunio. Il avait été édité chez Publibook mais on ne peut plus
le trouver en librairie. On peut toutefois le commander directement chez l’auteur.
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