IV.
Le château de Montieu
Le lendemain au réveil,
outre le fait qu’il était déjà neuf heures, j’étais seul dans le lit. Pas
question de traîner plus. Je me levai et sautai dans mes habits. Je descendis
prestement l’escalier, Magali était dans la cuisine, un petit déjeuner prêt sur
la table.
— Monsieur se paie une
grasse matinée ? Me demanda-t-elle en me tendant ses lèvres.
— Et bien, on dirait en
effet. Il y a longtemps que tu es debout ?
— Une bonne heure, je
dirais. Michel, lui dort toujours. Tu devrais te doucher, tu vas sentir le
bouc.
— Surtout que j’ai passé
la nuit avec une chèvre, dis-je en esquivant un coup de cuiller en bois. Michel
va se demander ce que je fais dans la douche.
— S’il se réveille,
dis-lui que tu as passé la nuit ici, pas besoin de préciser que j’ai dormi avec
toi, ne compliquons pas les choses…
— Et ne les simplifions
pas non plus à l’extrême… je monte me doucher, tu as raison.
Je passai sous la douche
et redescendis sans que Michel ait montré le bout de son nez. Je m’attaquai au
petit déjeuner et c’était le moment de tirer des plans pour la journée. Il y
avait une décision à prendre car je devais rendre cette mini pelle. Si je
recreusais un accès au souterrain, je devrais étayer au moins au niveau de l’entrée,
plus question de prendre des risques. Si je rendais illico la pelle, je
laissais Michel se démerder avec le truc, soit il rentrait en douce par le
château, soit il déblayait l’entrée à la main. Mais si je le laissais se
démerder, adieu les frais engagés et adieu le retour sur investissement.
— Tu crois qu’il va
dormir longtemps encore comme cela ? Demandé-je à Magali.
— Oh, il est parfois
capable de dormir jusqu’à deux heures de l’après-midi, mais je te dis pas comme
il a la tête dans le cul dans ces cas-là…
— J’ai envie d’aller par
la route jusqu’au château, histoire de voir s’il y a du monde là-haut en ce
moment.
— Pourquoi, tu veux
encore passer par le château ? Tu vas finir par te faire repérer, me dit
Magali.
(à suivre...)
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