— Plus rien de valable
dans les caisses, il va falloir ouvrir les cantines, dis-je.
— Attends, on va d’abord
soupeser, si c’est très lourd, c’est de l’or.
— Exact, dis-je.
J’essayai d’en soulever
une par une poignée. Il fallut s’y mettre à deux et une seule cantine était
incroyablement lourde.
— Si ce n’est pas de
l’or, je veux bien être pendu par les oreilles, me dit René. Il va falloir les
porter l’une après l’autre, et à deux. Attrape de l’autre côté, pas la peine de
perdre du temps. Nous attrapâmes chacun une poignée et repartîmes aussi vite
que possible. Nous remontâmes jusque dans la cuisine du château, puis après
avoir ouvert la porte de la cuisine, nous posâmes la première cantine dans le
fourgon. René rentra dans la cuisine et je fermai le fourgon à clé après avoir
dissimulé la cantine sous des sacs vides. Je rejoignis René et, après avoir
refermé la porte de la cuisine à clé, nous redescendîmes dans le souterrain. La
deuxième, puis la troisième cantine suivirent le même chemin. A la troisième,
René resta à l’arrière du fourgon. Au moment de refermer la porte du réduit,
j’eus une idée. J’allai chercher des tournevis et j’échangeai à nouveau les
serrures que j’avais interverties. Presque ni vu ni connu…
Je vérifiai de n’avoir
rien laissé traîner et, après avoir fermé la porte extérieure de la cuisine, je
me mis au volant. Je conduisis le fourgon jusqu’à la grille, je descendis pour
ouvrir la grille, avançai le fourgon, refermai la grille. Nous voilà partis.
Dans mon fourgon, il y avait une petite fortune, à la grosse louche plus de dix
millions de francs, les nouveaux bien sûr, on ne va pas parler en anciens francs.
Et nous ne savions même pas ce que nous allons en faire. Je descendis la route
vers Clézeau et je partis en direction du Blédard. René passa une tête et me dit
:
— Tu vas chez moi ? Ça
tombe bien, j’avais une fin de mois difficile.
— Pas de plaisanterie, je
vais à la ferme de Valin et arrivé là-bas, on discute.
— En espérant que Valin
n’y soit pas, il vient des fois chercher du matos ou autre…
— On avisera, ce truc me
tourne la tête, on aurait du décider quelque chose avant, mais je ne vais tout
de même pas amener tout ce truc chez Michel tant que je ne sais pas ce que
mijote la Matagali-Hari.
— D’accord, mais on est
embarqué sur un drôle de truc. Mais il faut que je récupère ma caisse au bois
de Montieu, ne l’oublie pas.
— Mince, tu as raison, je
n’y pensais plus. Bon, je fais demi-tour.
Et, profitant d’un
carrefour, je repartis en Direction du bois de Montieu. La voiture de René
était là, attendant paisiblement. René monta au volant et nous partîmes de conserve
en direction du bois du Blédard. Nous arrivâmes à la ferme Valin et René monta
dans mon fourgon.
(à suivre...)
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