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jeudi 29 novembre 2018

Le temps de l'éternité (30)


Il est près de quinze heures quand Pijm, un peu groggy encore, émerge de sa lecture. Il sait de quelle église parle Füllen dans sa lettre, il laisse un peu errer son imagination.
Il se lève, se rend compte qu’il a faim et se fait un casse-croûte de pain, beure et saucisson. Il remet du bois sur le feu et ressort de la maison, il veut aller voir où se trouvait cette église, celle de Tin Quiète, celle de Füllen aussi. Il tente de retrouver ses souvenirs du soir d’orage où il s’est trouvé dans cette église, cette chapelle. Il prend plusieurs chemins, un à gauche, un autre à droite et il finit par comprendre qu’il va se perdre. Il commence à faire sombre et il revient sur ses pas.
De retour dans a vaste cuisine, sans autre lumière que celle du feu dans la cheminée, il lit et relit encore les lettres. Le temps lugubre le déprime, il prend la même décision que la veille et part manger au restaurant de Bourgnazan. Il mange seul cette fois et rentre chez lui sous la pluie qui commence à tomber.

*

Le lendemain, la pluie s’est arrêtée, il y a même un peu de soleil. Un livreur arrive en camionnette avec son nouveau lit. Ils le déposent dans une des petites chambres. Après le départ du livreur, Pijm part voir son ami Tomi, à côté de Bourgnazan. Celui-ci est absent, Pijm va à Luxignac où il fait quelques achats puis rentre à La Furetière.
L’après-midi, on vient remettre l’électricité et peu après rebrancher l’eau. Avec la lumière électrique, il se sent déjà plus à son aise dans cette grande maison.
Le soir, comme il en a maintenant pris l’habitude, il va au restaurant puis rentre se coucher dans sa petite chambre.

Il ne sait trop que faire de ses journées, il sent la déprime qui tournoie autour de lui. Il part se promener, visiter ses terres. Il finit par retrouver l’endroit où il avait rencontré le petit bonhomme Tin Quiète. Au fond d’une vallée, il y a en effet un morceau de mur en pierre qui émerge du sol et, dans les fourrés, les traces d’un ancien bâtiment. Cela parait si ténu, si peu significatif…  Et c’est ce peu qui l’a amené à tout abandonner.

*

(à suivre...)

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