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dimanche 3 février 2019

Chronique de Serres et d’ailleurs IV (21)


Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. Une fois encore, je vais vous parler d’un livre, un beau livre qui parle d’une belle région, le Quercy. Et c’est le titre de ce livre imprimé en 1953 chez Arthaud dans une collection intitulée « Les beaux pays ». L’auteur en est René Clozier, et cet ouvrage est accompagné de nombreuses photos. Je ne crois pas qu’il soit encore publié mais on peut toujours le trouver d’occasion sur la toile.
Le Quercy est une région qui n’a jamais eu de réalité administrative mais auquel on donne par principe comme capitale la ville de Cahors mais, comme le dit l’auteur, les pays évoquent l’enracinement de groupes d’hommes sur un espace donné, fait de terroirs juxtaposés. Bien sûr, si l’on peut faire remonter ce nom au moins aux romains ou aux gallo-romains, c’est une terre chargée d’histoire bien plus ancienne encore, à l’époque préhistorique notamment.
Pour délimiter le Quercy, l’auteur en donne une carte qui fait remonter cette région, au nord, jusqu’à Cressensac, et au sud jusqu’à Verdun sur Garonne, Beaumont de Lomagne et Grisolles. Il indique à l’ouest Montaigu de Quercy (anciennement Montaigu d’Agenais) et Moncabrier, et à l’est Capdenac, Cajarc et plus bas Varen. Autant dire qu’effectivement la région est faite de territoires variés traversés par la Dordogne, le Lot, la Barguelonne, le Lemboulas, le Tarn, l’Aveyron et même la Garonne et la Gimone venue du département du Gers. Les grandes villes en sont donc Cahors, Montauban, Moissac et Castelsarrasin, ainsi que Figeac et Gourdon.
C’est donc autant une terre de causses, de gorges et de défilés mais aussi de plaines alluviales qu’ont garnies ce fleuve et ces rivières. Les illustrations montrent de nombreux et élégants pigeonniers, des châteaux imposants, des fermes isolées et aussi la richesse des villes dont Moissac et son abbaye. Depuis les terrasses de la Garonne jusqu’aux villages comme Rocamadour, depuis la plaine du Tarn jusqu’aux gorges de l’Aveyron, on découvre une diversité étonnante mais aussi un pays qui apparaît comme « l’étroite connexion d’un morceau de terre et une fraction d’humanité », du revers du Massif Central aux abords de la Garonne.
Et, pour terminer, je citerai encore l’auteur : « Les pays de France ont d’authentiques lettres de noblesse. Le lecteur voudra bien retrouver dans ce livre la vénération pour l’inviolable résistance de nos énergies locales, même les plus humbles, qu’un pays, comme le Quercy, symbolise à nos yeux.
On voit par-là que, même si cet aperçu est un peu bref, on en reparlera.

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