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samedi 29 avril 2017

Chronique de lecture (3)



Verdines
De Pascale Madeleine

Cette chronique a été publiée le 8 septembre 2013.
L’on parle bien souvent de sujets peu réjouissants : les trains qui n’arrivent pas à l’heure, les impôts qui augmentent, la croissance exponentielle du nombre de sots et de peigne-cul, j’en passe et des pires… autrement dit, les sujets qui fâchent !
Alors, nous parlerons aujourd’hui d’un sujet réjouissant. J’utilise le « nous » non dans un sens majestatif comme le font les souverains mais dans le sens confidentiel, à savoir de vous à nous… pardon, de vous à moi.
Et, au titre de ces sujets, pourquoi ne pas parler de lectures qui font plaisir et que je vous ferais découvrir si ce n’est déjà chose faite. Sur le simple ton du commentaire personnel et subjectif.
Je viens de lire « Verdines » de Pascale Madeleine [1] et j’ai aimé ce livre qui raconte le voyage d’une vie, le retour de Livia dans une Transylvanie mythique où vivaient ses ancêtres roms et où elle pense retrouver sa mère qui l’a abandonnée après l’incendie où mourut son mari, le père de Livia. Contrainte par la misère, la maladie les lois… et les normes qui font de ces hommes et de ces femmes que l’on nomme roms, tziganes, bohémiens ou romanichels des réprouvés dont nul ne veut. Peut-on dire qu’elle cherche ses racines alors que ces gens sont sans terre ? Je préfère dire un retour aux sources, aux sources de ce peuple sans cesse refoulé mais jamais endigué comme une eau vive qui toujours ruisselle et s’échappe. Les nomades, comme les rois, les voleurs et les poètes, ne sont jamais de nulle part et c’est pour cela qu’ils sont partout chez eux.
C’est la danse et la musique qui ont mis Livia sur la voie, c’est avec un guitariste qu’elle continuera son voyage et elle trouvera sa source après avoir traversé les Carpates.
L’histoire collective et le destin personnel sont racontés en évitant le misérabilisme, avec ce qu’il faut pour donner de la vie aux personnages du roman et de la réalité au récit.
L’écriture alerte convie au voyage et la fin, ouverte et fermée comme une énigme, comme la vie, la vraie.
Et le titre « Verdines », joli titre qui évoque ces roulottes nomades et par lequel j’ai appris ce mot que j’ignorais. Et que mon dictionnaire numérique ne connaissait pas plus…
Rescapé du naufrage des Éditions Kirographaires, ce livre est en vente chez l’auteure[2].


[1] « Verdines » de Pascale Madeleine, Editions Kirographaires, juillet 2012)
[2] pascale.madeleine@yahoo.fr - 10 € frais de port offerts.

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