— Ainsi vous faites des
travaux. Vous comptez reprendre votre activité ici dans la région ?
— Nous n’en sommes qu’au
stade du projet, monsieur Henri, je vous tiendrai au courant.
— Excusez-moi, mais comme
vous le voyez, je suis pris. Moi aussi j’envisage de faire des travaux. De gros
travaux. Mais si monsieur… excusez-moi, pouvez-vous me répéter votre nom,
monsieur ?
— Forelle, Albert
Forelle, répondis-je.
— Oui, monsieur Forelle,
si mademoiselle Desclain vous connaît, je ne vois aucune objection à ce que
vous participiez à cette réunion. Vous savez, je ne veux pas faire entrer le
premier venu ici, le château est si isolé… Mais si vous travaillez déjà pour
mademoiselle Desclain, soyez le bienvenu ici. Magali, si vous êtes venue avec monsieur,
entrez aussi, vous n’allez pas l’attendre dans la voiture. Si mon épouse était
là, je vous aurais proposé de passer un moment avec elle, mais je suis venu
seul, je dois repartir très vite après la réunion. Si vous voulez nous écouter,
ou visiter un peu le château, je vous en prie, faites à votre aise.
— Je me permettrai de
rester dans l’entrée, je ne voudrais pas être indiscrète, monsieur Henri,
répondit Magali.
— Bien, comme vous le
voudrez. Un instant, monsieur Forelle, dit le monsieur en s’adressant à
moi, j’aimerais que vous m’accordiez une ou deux minutes après la réunion pour
regarder un petit travail un peu plus urgent dans la cuisine, j’aimerais que
vous me fassiez un petit devis pour ce travail qui n’intéressera sûrement pas
monsieur Vitteaux. Peut-être que vous…
— Oui, oui, si c’est dans
mes cordes, je resterai, lui répondis-je.
— Ce sera très rapide, je
ne peux pas m’attarder. Allons-y, dit le monsieur.
Nous entrâmes derrière
lui dans la vaste entrée, puis dans une pièce qui devait être une sorte
d’office où il y avait déjà une dizaine de personnes.
— C’est l’heure,
messieurs, dit le monsieur, nous ne pouvons attendre plus, je dois
partir sans tarder après la réunion.
— Il ne manque que
monsieur Vitteaux, il m’a passé un appel, il ne peut pas être présent, mais il
répondra à l’appel d’offres, dit l’architecte.
— Commençons, je vous
présente monsieur Forelle, il est maçon et je souhaiterais qu’il fasse partie
des entreprises consultées, dit le monsieur.
— Comment vous
appelez-vous ? me demanda l’architecte.
— Forelle, Albert
Forelle, je vais vous donner une carte, un instant je vous prie.
Je pris mon portefeuille
et en sortis des cartes professionnelles.
J’en tendis une à
l’architecte et en proposai aux autres personnes.
(à suivre...)
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