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jeudi 11 mai 2017

René-la-Science (49)



Un quart d’heure passa et nous entendîmes arriver les pompiers. Ils entrèrent dans la cuisine et nous leur expliquâmes la situation. Ils placèrent Michel sur un brancard et le portèrent ainsi jusqu’à leur ambulance où ils lui prodiguèrent les premiers soins. Ils nous dirent qu’ils allaient attendre l’arrivée du Samu car le cas semblait en effet délicat.
Le médecin du Samu arriva et s’affaira auprès de Michel. Très vite, il demanda aux pompiers de partir avec Michel, il devait être envoyé d’urgence à Toulouse. Le médecin parla de risque de rupture d’anévrisme. Je demandai si nous pouvions suivre Michel à l’hôpital. Le médecin dit qu’il allait être emmené en hélicoptère sur Toulouse et que nous ferions mieux de nous tenir informés par téléphone.
Lorsqu’ils furent tous partis, Magali et moi étions comme anesthésiés. Nous rentrâmes dans la maison. Je proposai de refaire un café. Magali accepta, elle voulait le faire elle-même et je compris qu’elle avait besoin de s’occuper, de faire quelque chose.
Nous nous assîmes.
— Ça va, Magali ? Dis-je.
— Oui, et toi ?
— Moi, oui, bien sûr, mais il s’est passé tellement de choses en vingt-quatre heures, j’ai le tournis, et c’est peu dire.
— Il faut que l’un de nous reste ici, près du téléphone. Ou alors, tu veux aller à Toulouse ? A l’hosto ?
— Non, cela ne va rien amener de plus, il vaut mieux attendre que l’hôpital nous donne des nouvelles, après on avisera. Par contre, il faut prévenir sa mère et sa sœur.
— Tu as leurs coordonnées ?
— Oui. Est-ce que tu accepterais de les appeler, je n’en ai pas le courage et puis, tu sais, on n’a pas trop d’atomes crochus elles et moi…
— D’accord, je vais les appeler, je vais dire que je suis un collègue à lui.
Magali me passa plusieurs numéros et j’appelai d’abord chez la mère. C’est une voix d’homme qui me répondit. Je me présentai et demandai à parler à la mère de Michel Hupart.
— Emeline n’est pas là.
— Excusez-moi, vous êtes le mari de Mme Veuve Hupart ?
— Oui, oui. Voulez-vous laisser un message ?
— Oui, c’est à propos de Michel, son fils.
— Il lui est arrivé quelque chose ? Dit l’homme d’une voix inquiète.
— Oui, il est malade, très malade, il a dû être hospitalisé. Il vient de partir en ambulance. Pourriez-vous prévenir votre épouse, s’il vous plaît ? Il ne faut bien sûr pas l’alarmer outre mesure, mais c’est à prendre au sérieux, dis-je.
(à suivre...)

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