Un quart d’heure passa et
nous entendîmes arriver les pompiers. Ils entrèrent dans la cuisine et nous
leur expliquâmes la situation. Ils placèrent Michel sur un brancard et le
portèrent ainsi jusqu’à leur ambulance où ils lui prodiguèrent les premiers
soins. Ils nous dirent qu’ils allaient attendre l’arrivée du Samu car le cas
semblait en effet délicat.
Le médecin du Samu arriva
et s’affaira auprès de Michel. Très vite, il demanda aux pompiers de partir
avec Michel, il devait être envoyé d’urgence à Toulouse. Le médecin parla de
risque de rupture d’anévrisme. Je demandai si nous pouvions suivre Michel à
l’hôpital. Le médecin dit qu’il allait être emmené en hélicoptère sur Toulouse
et que nous ferions mieux de nous tenir informés par téléphone.
Lorsqu’ils furent tous
partis, Magali et moi étions comme anesthésiés. Nous rentrâmes dans la maison.
Je proposai de refaire un café. Magali accepta, elle voulait le faire elle-même
et je compris qu’elle avait besoin de s’occuper, de faire quelque chose.
Nous nous assîmes.
— Ça va, Magali ? Dis-je.
— Oui, et toi ?
— Moi, oui, bien sûr,
mais il s’est passé tellement de choses en vingt-quatre heures, j’ai le
tournis, et c’est peu dire.
— Il faut que l’un de
nous reste ici, près du téléphone. Ou alors, tu veux aller à Toulouse ? A
l’hosto ?
— Non, cela ne va rien
amener de plus, il vaut mieux attendre que l’hôpital nous donne des nouvelles,
après on avisera. Par contre, il faut prévenir sa mère et sa sœur.
— Tu as leurs coordonnées
?
— Oui. Est-ce que tu
accepterais de les appeler, je n’en ai pas le courage et puis, tu sais, on n’a
pas trop d’atomes crochus elles et moi…
— D’accord, je vais les
appeler, je vais dire que je suis un collègue à lui.
Magali me passa plusieurs
numéros et j’appelai d’abord chez la mère. C’est une voix d’homme qui me
répondit. Je me présentai et demandai à parler à la mère de Michel Hupart.
— Emeline n’est pas là.
— Excusez-moi, vous êtes
le mari de Mme Veuve Hupart ?
— Oui, oui. Voulez-vous
laisser un message ?
— Oui, c’est à propos de
Michel, son fils.
— Il lui est arrivé
quelque chose ? Dit l’homme d’une voix inquiète.
— Oui, il est malade,
très malade, il a dû être hospitalisé. Il vient de partir en ambulance.
Pourriez-vous prévenir votre épouse, s’il vous plaît ? Il ne faut bien sûr pas l’alarmer
outre mesure, mais c’est à prendre au sérieux, dis-je.
(à suivre...)
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