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jeudi 25 mai 2017

René-la-Science (51)



— Ecoute, je repasse ici tout à l’heure. Nous en saurons certainement plus sur l’état de Michel. On en reparlera tout à l’heure.
— Allez, vas, je ne te hais point…
— Punis-moi par vengeance, ou du moins par pitié. Ton malheureux amant aura bien moins de peine à mourir par ta main qu’à vivre avec ta haine.
— File, Rodrigue de mes fesses…
— Adieu, Chimène de mes deux…
Et Magali/Chimène, me menaçant d’un balai opportunément placé près de la porte, me poussa dehors. Je montai dans mon fourgon et partis en direction du bois de Montieu. Je récupérai quelques outils et jetai un coup d’oeil sur les moutons. Je vis qu’ils avaient un bac avec de l’eau et qu’ils avaient l’air satisfaits de leur sort et je ne m’en préoccupai pas plus. Je refermai et repartis en direction du château. Si on arrive assez vite au château à pied depuis les terres de Michel, par la route, il y a quelques kilomètres. J’arrivai au château, j’ouvris la grille et j’entrai avec mon fourgon après avoir refermé derrière moi. J’allai à la porte de l’office que j’ouvris avec la clé que m’a donné Monsieur Henri. J’entrai et refermai encore derrière moi. Je passai dans la cuisine, jetai un coup d’oeil à la cheminée, puis je descendis dans la cave pour récupérer la clé de la porte qui donnait sur le souterrain. Plus de clé, j’ai beau chercher, je ne la trouvai pas. Je regardai la porte, elle était toujours fermée. J’étais refait. Je me creusai la cervelle : qui avait récupéré cette clé ? Il n’y avait que le propriétaire, à mon avis, pour l’avoir récupérée. Mais elle était quand même bien planquée, je ne voyais pas comment il avait pu tomber dessus par hasard. Il n’y avait que Michel qui était présent et je ne pensais pas qu’il avait vu où je mettais la clé. Quoiqu’il en fut, la clé n’était plus là. Je regardai la serrure : elle était en applique côté cave, tenue par quatre grosses vis. Là, j’eus une idée, une sacrée idée : j’allai voir la serrure qui donnait entre la cuisine et l’office mais pas de chance, ce n’était pas la même. J’allai voir à une porte qui donnait sur un cellier et là je vis que c’était le même type de serrure, des serrures en applique qui dataient des années cinquante. Je pris la clé du cellier et j’essayai de m’en servir sur la porte qui donnait vers le souterrain, que dalle. Alors, je retournai à mon fourgon chercher un tournevis et des outils. Je démontai les deux serrures et je les intervertis. J’étais redevenu le maître de la clé qui donnait sur le souterrain. Bon, mais pas de triomphalisme, si le propriétaire voulait entrer dans le souterrain, il lui suffirait de dévisser la serrure, comme je l’avais fait. Maintenant que j’avais la clé, je me mis en devoir de commencer mon petit chantier. Il s’agissait donc de remettre en place des pierres et de consolider au mortier l’ensemble. Je piquai l’ancien mortier et je dégageai les pierres qui menaçaient de tomber. Après quoi, je balayai et rassemblai mes gravats. Si tout allait bien, je finirais le boulot le lendemain. Je remontai dans mon fourgon, je repassai au bois de Montieu pour y décharger mes gravats et je rejoignis Magali. J’arrivai en vue de la maison et je vis une voiture garée devant la maison. En entrant, je trouvai Magali avec un couple et une gamine. Il s’agissait de la mère et de la sœur de Michel ainsi que du mari. Ils étaient venus avec l’espoir d’en savoir plus, mais l’hôpital n’avait toujours pas appelé. Nous décidâmes donc d’appeler le Samu pour savoir où appeler. On finit par nous renseigner et nous appelâmes donc l’hosto à Toulouse. Les nouvelles n’étaient ni bonnes ni mauvaises. Michel était dans le coma, ils vont tenter une intervention le lendemain matin, il était sous surveillance en soins intensifs. Magali demanda aux parents s’ils voulaient rester loger dans la maison de Michel et, après discussion, ils décidèrent en effet de rester sur place pour aller voir Michel le lendemain.
(à suivre...)

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