— Et comment peut-on
avoir des nouvelles ?
— Il vient de partir en
ambulance, il va être transféré en hélicoptère sur Toulouse, je ne sais pas
encore où. Sa compagne, Magali, restera auprès du téléphone, on doit nous
appeler. On vous rappellera dès qu’on saura quelque chose. C’est moi qui vous
appelle parce que sa compagne, Magali, est trop émotionnée en ce moment, c’est
elle qui a tout pris sur elle.
— Et qu’est-ce qu’il a ?
— Il n’y a pas encore de
diagnostic fiable, mais le médecin craint une rupture d’anévrisme.
— Il a fait un AVC ?
— Je ne sais pas, je n’y
connais rien, il vaut mieux attendre pour savoir. Pouvez-vous prévenir votre
épouse et votre fille ?
— Oui, bien sûr.
— Nous vous rappellerons
dès que nous saurons quelque chose, Magali Desclain ou moi-même. Au revoir monsieur
et merci.
— Oui, merci à vous.
Magali était toujours
assise en face de moi, elle me remercia d’avoir appelé. Je me levai et pris sa
tête entre mes mains. Nous restâmes ainsi pendant plusieurs minutes.
— Veux-tu que je nous
allions chercher la voiture au bois de Montieu ? Proposé-je.
— La voiture ? Je ne sais
même pas si elle est assurée et je n’ai pas de permis.
— Tu n’as pas de permis ?
Tu n’en as jamais eu ?
— Non, quand j’habitais
en ville, je prenais les transports en commun, à Veyriat on était desservis par
une ligne de bus et ici, ma foi, je me trouvais plutôt cloîtrée…
— Bien, je crois que le
mieux serait que tu restes là, près du téléphone. Moi, je vais aller au château
voir ce qu’il me faut et préparer le petit travail que j’ai accepté de faire.
Et surtout, je vais récupérer la clé de la cave. Auparavant, je passerai au
bois de Montieu prendre quelques outils à Michel. Je prends la clé du portail.
— Que comptes-tu faire de
cette clé de la cave ? demande Magali.
— Si on ré ouvre une
entrée en bas, au cas où, il vaut mieux avoir la clé. Je ne veux pas finir
comme l’autre macchabée.
— Bien, mais pas de
bêtises, ne t’aventures pas seul dans le souterrain. En attendant, je vais
mettre de l’ordre dans cette maison, elle en a bien besoin. Et moi aussi.
— Je repasserai par ici,
mais il faut que ce soir j’aille au Blédard chez mes amis. J’ai dit hier qu’on
se verrait ce soir.
— Et tu vas me laisser
seule ici cette nuit, ce sera encore plus lugubre qu’hier soir…
(à suivre...)
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