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jeudi 18 mai 2017

René-la-Science (50)



— Et comment peut-on avoir des nouvelles ?
— Il vient de partir en ambulance, il va être transféré en hélicoptère sur Toulouse, je ne sais pas encore où. Sa compagne, Magali, restera auprès du téléphone, on doit nous appeler. On vous rappellera dès qu’on saura quelque chose. C’est moi qui vous appelle parce que sa compagne, Magali, est trop émotionnée en ce moment, c’est elle qui a tout pris sur elle.
— Et qu’est-ce qu’il a ?
— Il n’y a pas encore de diagnostic fiable, mais le médecin craint une rupture d’anévrisme.
— Il a fait un AVC ?
— Je ne sais pas, je n’y connais rien, il vaut mieux attendre pour savoir. Pouvez-vous prévenir votre épouse et votre fille ?
— Oui, bien sûr.
— Nous vous rappellerons dès que nous saurons quelque chose, Magali Desclain ou moi-même. Au revoir monsieur et merci.
— Oui, merci à vous.
Magali était toujours assise en face de moi, elle me remercia d’avoir appelé. Je me levai et pris sa tête entre mes mains. Nous restâmes ainsi pendant plusieurs minutes.
— Veux-tu que je nous allions chercher la voiture au bois de Montieu ? Proposé-je.
— La voiture ? Je ne sais même pas si elle est assurée et je n’ai pas de permis.
— Tu n’as pas de permis ? Tu n’en as jamais eu ?
— Non, quand j’habitais en ville, je prenais les transports en commun, à Veyriat on était desservis par une ligne de bus et ici, ma foi, je me trouvais plutôt cloîtrée…
— Bien, je crois que le mieux serait que tu restes là, près du téléphone. Moi, je vais aller au château voir ce qu’il me faut et préparer le petit travail que j’ai accepté de faire. Et surtout, je vais récupérer la clé de la cave. Auparavant, je passerai au bois de Montieu prendre quelques outils à Michel. Je prends la clé du portail.
— Que comptes-tu faire de cette clé de la cave ? demande Magali.
— Si on ré ouvre une entrée en bas, au cas où, il vaut mieux avoir la clé. Je ne veux pas finir comme l’autre macchabée.
— Bien, mais pas de bêtises, ne t’aventures pas seul dans le souterrain. En attendant, je vais mettre de l’ordre dans cette maison, elle en a bien besoin. Et moi aussi.
— Je repasserai par ici, mais il faut que ce soir j’aille au Blédard chez mes amis. J’ai dit hier qu’on se verrait ce soir.
— Et tu vas me laisser seule ici cette nuit, ce sera encore plus lugubre qu’hier soir…
(à suivre...)

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