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mardi 29 mai 2012


Chronique du temps exigu

Lundi de Pentecôte, journée de solidarité voulue en 2004 par le gouvernement Raffarin. Ce jour férié non payé sert à financer la solidarité avec les personnes âgées. Sans se lancer dans des considérations sur l’utilisation de cet argent, rappelons que ce n’est pas de l’argent gagné mais de l’argent économisé. L’argent économisé, comme l’expriment le bon sens autant que les données immédiates de la conscience collective, c’est l’argent que l’on n’a pas dépensé augmenté de l’argent que l’on aurait pu gagner. Économiquement, c’est très habile. En 2006, le premier ministre Villepin a pu dire que les bénéfices tirés de cette journée « n’étaient pas calculables ». Nous parlerons donc de bénéfices incalculables et ce n’est pas rien.
Revenons à notre journée de solidarité. Une année entière ne suffit plus à contenir toutes les journées dédiées spécialement à ceci ou cela. Les saints du calendrier se bousculaient déjà depuis belle lurette. Voilà que, particulièrement sous la pression de certains lobbies, le calendrier est encore mis à mal par de nouvelles présences qui font des jaloux. Il y a peu, une journée avait été dédiée à la commémoration de la Résistance. Aussitôt, un lobby d’électroniciens fougueux a exigé une journée pour les condensateurs à laquelle seraient associés les semi-conducteurs. Entendant cette demande, les apprentis conducteurs en conduite accompagnée n’ont pas voulu être en reste par rapport aux semi-conducteurs. On voit par là que les années deviennent bien courtes.
Et enfin, revenons à l’idée de commémoration. Le devoir de mémoire, de nos jours, a évincé le droit à l’oubli et l’on commémore tant que l’on peut. Mais ne peut-on commémorer que le passé ? La journée de la femme, judicieusement placée le 8 mars, permet de penser que non. En effet, si on se place au point de vue du chroniqueur Alexandre Vialatte, la femme, remontant à la plus haute antiquité, peut être commémorée. Mais, selon la vision du poète Aragon, la femme est l’avenir de l’homme et la journée du huit mars peut aussi être considérée comme la commémoration de cet avenir.
On voit par là que l’avenir est à la commémoration du futur. Qui mieux qu’un poète communiste pouvait nous le faire comprendre ?

dimanche 27 mai 2012


Et que raconte Fortunio à RLS ?
"-         Donc, j’essayais de dormir et  voilà t’y pas que j’entends arriver un véhicule, mais pas dans le genre discret. Je me mets furtivement à la fenêtre. Je vois un gros 4 x 4, un type qui en sort comme une fusée et qui entre dans la maison. Je n’ai pas le temps d’aller voir sur le palier qu’il repart en trainant par le bras une gonzesse à poil. Il la pousse sur le siège passager et revient dans la maison. J‘écoute et j’entends deux claquements secs : deux bourre-pif. Le mec ressort de la maison et je reviens à la fenêtre. Il balance un paquet de vêtements à la nana, se met au volant et part aussi sec. Je ne pouvais que supposer qu’il y avait encore quelqu’un au rez-de-chaussée et je suis allé voir. Il y avait une chambre dont la porte était ouverte, par terre un mec à poil avec la gueule en sang.
-         Ça t’a pas fait bander quand même, ricane René.
-         La-science, tu m’emmerdes. Tu vois bien que c’est toi qui interromps toujours…
-         Parce que ce n’est pas fini ? Alors excuse-moi, je te laisse continuer.
-         Donc, le mec, je lui passe ses vêtements et je joue à l’infirmière. Heureusement que j’avais une bouteille d’eau. Le gazier avait prévu le souper aux chandelles : picrate en cubi, pain et sauciflard. A défaut de sa Juliette, le Roméo m’a payé le casse-croûte à moi."

Tout cela paraît assez rustique, qu'en pensez-vous ?

vendredi 25 mai 2012

Vendredi, jour de Vénus ! Dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu... à faire ainsi cassscader, cassscader, cassscader la vertu ? :

"
Le Michel, il comprend peut-être vite, mais il lui faut le temps et moi j’ai comme envie d’aller dormir. Il faut aller droit au but me dis-je.

-         Elle m’a dit qu’il te manque toujours dix-neuf sous pour faire un franc. Autrement dit, elle t’aime bien mais elle pense que tu ne serais pas capable d’assumer financièrement.
-         Ah Sylvie ! Elle a le porte-monnaie à la place du cœur, gémit-il et il se met à pleurer.

Là, franchement, je ne m’attendais pas à cela, je m’attendrirais presque. Il doit draguer les nanas avec les larmes, le Michel, c’est pas possible. Il doit les avoir à la pitié, ou à l’usure.

-         Voilà, je t’ai tout dit, je ne pouvais pas faire plus, dis-je en espérant qu’il va se calmer et me laisser aller dormir.

D’un coup, il se leva et tapa du poing sur la table :

-         Ça ne va pas se passer comme ça ! D’accord, j’ai bien entendu, son gros mac a du fric et moi pas. Ok, ok. Et si moi je me mettais à avoir du fric aussi ?
-         Tu comptes gagner au Loto ? Pour ça, faut d’abord jouer. Et après, gagner le gros lot. Et pour ça, le Roger, il est mieux placé que toi. Je veux dire, pour la chance de cocu…
-         Qui te parle de jouer ? Le gros lot, je sais où il est, moi. Et tu vas m’aider à aller le chercher. Tu ne bosseras pas pour rien, je te le promets !
-         Dis donc, avant que les alouettes me tombent toutes rôties dans l’assiette, je voudrais bien aller pioncer, moi, si tu le permets. Et toi aussi tu ferais bien d’aller dormir, je crois que tu te mets à rêver tout éveillé.
-         Tu ne me crois pas et tu as tort. Je comprends bien que tu as sommeil, mais accorde-moi encore un peu de temps. Je voudrais te raconter une histoire comme tu n’en as peut-être jamais entendu, me dit-il avec un air mystérieux."

Ah ben oui, une histoire comme vous n'en avez jamais entendu...

mardi 22 mai 2012

Bien, bien, il semble qu'il y ait du retard dans les livraisons. Alors, pour patienter, encore un petit extrait :
 
"Le bois de Montieu est un endroit charmant, au pied d’une colline qu’il escalade vers le château du même nom. Il y a des chênes, des chênes verts, des buissons de toutes sortes, des clairières et des roches erratiques. Le tout dominé par le joli petit château datant des XIIIème et XVIIème siècles. D’après ce que me dit Michel, le site était déjà un site celte puis gallo-romain. Lorsqu’on arrive, on comprend mieux les craintes du propriétaire du château : les Hupart père et fils ont mis en chantier une bergerie et un logement connexe, mais les travaux étant plus ou moins au point mort depuis la mort du Gaby, l’ensemble tient plus du bidonville que du lotissement résidentiel. Et le bois est fermé par une solide clôture ornée de panneaux interdisant l’entrée et le passage. Il avait du bosser le Gaby pour entourer ses quinze hectares d’une clôture de près de deux mètres de haut.
En arrivant, Michel descendit de sa voiture et ouvrit une grille fermée d’un gros cadenas, il remonta dans la voiture, avança et redescendit pour refermer et remettre le cadenas.

-         La confiance règne dans le coin, dis-je.
-         Justement non, je ferme et de toute façon, il y a les brebis, je ne vais pas les laisser échapper.
-         Oui, mais une brebis n’a jamais ouvert un cadenas, que je sache…
-         Prudence, méfiance et discrétion sont les trois mamelles du bois de Montieu, retiens cela, me répondit Michel en redémarrant."

samedi 19 mai 2012


 Et nous y voilà ! René-la-Science est sorti, vrai de vrai. On pouvait déjà le commander chez Publibook et maintenant chez Amazon.fr. Et il attend un petit frère, sacré Renato !

Encore un passage de notre RLS :

"Il y avait bien un bistrot sur la place de Clézeau et il ouvrait même le lundi matin à huit heures. Le bar en formica soutenait déjà deux tronches lumineuses, l’une fonctionnant au muscadet et l’autre, plus sobre, trempant un croissant dans un demi-mousseux. J’entrai, je saluai les deux éclairages matinaux et me posai à une table. Le patron, en train d’essuyer des verres, leva le menton dans ma direction, interrogateur.

-         J’attends quelqu’un, il va arriver, le rassuré-je.
-         Si vous voulez lire le journal en attendant, me dit-il en tendant une sorte de liasse.

Je me levai et pris le paquet en remerciant. Le journal, c’était « La gazette des Causses ». Avec un volumineux supplément sport le lundi, les inaugurations du week-end par les députés auront tout le temps de passer le mardi ou le mercredi, le temps de préparer la brosse à reluire. Le sport à lui seul rassemblait une belle anthologie de titres dithyrambiques, une lecture roborative pour un lundi matin avant de retrouver mon Michel."

jeudi 17 mai 2012


Nouveau ! Le site ...                                            http://pierre-jooris.publibook.com/ 
Et pour fêter cela, un indice de plus :

"- Au revoir donc, monsieur Fortunio, et bon séjour dans notre région. Mais à propos, vous n’êtes pas d’ici, d’où venez-vous ?
- Si je vous le disais, ce serait presque me trahir, Sylvie.
- Allons, allons, ne faites pas le nigaud…
- Je viens de Marmande et je passe quelques jours chez des amis, à côté du Blédard.
- Au revoir, Fortunio, c’est quoi votre petit nom ?
- Vous voulez tout savoir…
- … et rien payer, d’accord. Eh bien, gardez le votre petit nom et allez au diable. On se fait la bise quand même et au revoir, conclut-elle."

Et, quand je pense à Marmande ?

mardi 15 mai 2012

Déjà mardi ! Or une question est restée en suspens : et si Fortunio était la voix de son maître ?
Lui qui se fait traiter de galant cavalier, mais aussi de jésuite, de Rodrigue de mes fesses, de Sherlock Holmes d'opérette et de monsieur la truite   !
Cela ne vous dit rien ? Cela ne vous rappelle rien ?
Alors, si cela ne vous rappelle rien, commandez tout de suite le bouquin et lisez-le sans tarder.
Et renseignez-vous sur le cours de l'or, sur le prix de la location d'une mini-pelle et sur la concurrence libre et loyale dans le Sciéraquois.
A propos, c'est où, Villeneuve de Sciérac ? Et Montieu-Sciérac ? Tapez donc Sciérac sur gougueule pour voir...

samedi 12 mai 2012

Il fallait aller le chercher ce trésor et le Gaby avait bien cru qu'il y arriverait avec son gamin, le Michel. Pour Gaby, il fallait pas y aller seul, fallait un associé. Et il commençait à lui faire confiance à son fils. Et, avant de mourir, il le lui a bien dit: : « je crois que c’est foutu pour moi, fils. Tu continueras, mais tu devras trouver un gars pour t’aider. Je sais pas comment, mais le magot, y s’ra pour toi maintenant. Mais méfie-toi du Siméon et de sa foutue famille, méfie toi aussi du Marco et du Pepito. Je t’aimais, mon fils »
Mais à qui faire confiance de nos jours ?

Et pour tout savoir du Gaby, du Marco, du Pepito et tutti quanti, il faudra bien en arriver là: allez commander le bouquin sur:
http://www.publibook.com















mardi 8 mai 2012

Un poème en ce jour férié:
C'est le rêve que nous portons
Que quelque chose de merveilleux
va arriver,
que ça doit arriver-
que le temps va s'ouvrir
que le cœur va s'ouvrir
que les portes vont s'ouvrir
que la roche va s'ouvrir
que les sources vont jaillir-
que le rêve va s'ouvrir,
qu'un beau matin, au point du jour,
nous glisserons sur la vague
vers une anse dont nous ne savions rien.
(Olav H.Hauge, Editions Bleu Autour)
Remerciements à François Monnet, photographe et traducteur de ce poème.

samedi 5 mai 2012

Voici, comme promis, le début de "René-la-Science":


Prologue

L’histoire que je vais raconter est authentique. Elle a eu lieu au siècle passé, il y a plus de dix ans, quinze ans peut-être. Pour préserver l’anonymat de chacun des protagonistes, ceux-ci étant encore tous bien en vie, les noms des personnages et les noms de lieux ont été changés. De même, les circonstances et les faits ont été modifiés. L’authenticité du narrateur étant indiscutable, cette histoire sera un peu comme une voiture dont le propriétaire aurait changé le moteur, puis la boite de vitesse et aurait ensuite changé la carrosserie : le véhicule est différent, mais la réalité du véhicule est authentifiée par son propriétaire. Il en va de même pour nombre d’œuvres d’art exposées dans nos musées : restaurées et re-restaurées au cours des siècles, elles persistent dans leur vérité.
Donc, la nouvelle est tombée, les Editions Publibook publient mon premier roman dont le titre est : René-la-Science.
Fortunio part passer quelques jours de vacances chez son ami René. C'est en pleine nuit et à l'improviste qu'il se lancera dans une aventure parfois dangereuse et souvent cocasse. Toujours prêt à aller de l'avant, il croisera une équipe de mousquetaires, un squelette et un trésor ainsi que Magali et Sylvie.
Les mousquetaires seront mouchés, le squelette réhabilité, le trésor inventé, Magali et Sylvie honorées.
Et vous voulez en savoir plus ? Commandez-le sur Publibook.com ou dans quelques semaines sur Amazon.fr ou Fnac.com.
Les premières pages sont en lecture sur le site de Publibook et le prologue sera demain matin ici même.
Bon baisers et à bientôt.

jeudi 3 mai 2012

Mais, j'y pense tout à coup, qui donc est ce Fortunio ? D'où vient-il ? Et comment a-t-il connu René-la-Science ? Connait-il seulement RLS (René-la-Science pour les intimes comme nous) ?
Réfléchissons...
Il y avait Pierre Jooris et son marteau-piqueur, deux indices en tout, c'est maigre quoique... il y a aussi le compresseur DDT à démarrage manuel !
Renseignements pris, le marteau-piqueur et le compresseur ont suspendu leur activité pour un temps indéterminé.
Et si Fortunio était la voix de son maître ?
Courrons voir ce qu'il se passe du côté du Bois du Blédard...

mardi 1 mai 2012

Et si je vous disais...

Et si je vous disais ce qui se chuchote dans les savanes et dans la brousse ?
J'étais à peine arrivé sur la toile et déjà nombreux étaient ceux qui se posaient la térébrante question : "Que vient-il faire sur le réseau social ? Pierre Jooris, le Paganini du marteau-piqueur va-t-il nous faire le coup du come-back retentissant ? Lui, le Toscanini du compresseur-Diesel-deux-temps-à-démarrage-manuel, va-t-il nous annoncer une tournée d'adieux ?".

Donc, pour faire court mais bref, je réponds tout de suite à cette question qui vous brûle les lèvres : je suis venu vous annoncer l'arrivée prochaine dans les rayons des librairies de, de, de... "René-La-Science".
Mais alors, de quoi s'agit-il ? Ou de qui s'agit-il ?