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dimanche 12 avril 2020

Chronique de Serres et d’ailleurs V (31)


Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. A l’heure où j’écris cette chronique, je sais déjà que les mesures de confinement dureront au moins jusqu’au 15 avril, sinon plus. Ce n’est pas le moment, en pleine crise, de critiquer le gouvernement et les mesures en cours. De plus, nous avons élu un président qui n’aime les critiques ni avant ni pendant ni après l’action et je me garderai donc de commenter ces mesures.  Il ne perd, le cas échéant, rien pour attendre mais je vais lui livrer une citation adaptée à ce qu’il vit en ce moment : « Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien ; c’est dans les occasions où tout est à craindre, qu’il ne faut rien craindre ; c’est lorsqu’on est environné de tous les dangers, qu’il n’en faut redouter aucun ; c’est lorsqu’on est sans aucune ressource, qu’il faut compter sur toutes ; c’est lorsqu’on est surpris, qu’il faut surprendre l’ennemi lui-même. » Cette citation est de Sun Tse, un général chinois qui aurait vécu au VIème siècle avant notre ère et auteur d’un livre intitulé : « L’Art de la guerre ». Pour avoir un peu vécu ce genre de situation, je sais que c’est quand les évènements sont les plus menaçants, quand tout semble difficile sinon impossible, qu’il faut se servir des éléments en furie pour tourner leur flux là où il nous sera le plus utile. Mais, même dans ce cas, il faut aussi garder sous notre main ce qui nous est favorable en empoignant l’utile et en délaissant l’inutile. Mais revenons à nos mesures en cours.
Le mot confinement a retenu mon attention et, en y réfléchissant bien, je me suis rappelé que le même mot avec la même orthographe existe aussi en anglais et que, s’il a un sens approchant du mot français, il a aussi un autre sens qui est : accouchement. Alors, de quoi puis-je espérer que la situation actuelle accouchera ? Car si nous devons revenir à la situation antérieure, à la situation de gaspillage et d’accaparement des ressources, de financiarisation de la santé, de l’enseignement, de la nourriture et de l’information, on aura vécu tout cela pour rien. Si nous voulons que les choses changent, nous devrons accepter de remettre notre mode de vie en question. Je ne compte donner de leçons à personne mais je sais bien que les choses devront être différentes s’il y a un après l’épidémie et que c’est collectivement que nous y arriverons.

Pour éclairer ce que je vous dis, je vais citer un poète norvégien qui s’appelle Olav H.Hauge, il a publié un recueil traduit de sa langue par François Monnet qui l’a aussi illustré de photographies. Ce livre est publié par les éditions Bleu Autour, à Saint-Pourçain sur Sioule.

Le poème s’appelle « C’est le rêve » : « C’est le rêve que nous portons / que quelque chose de merveilleux / va arriver, / que ça doit arriver- / que le temps va s’ouvrir / que le cœur va s’ouvrir/ que les portes vont s’ouvrir / que la roche va s’ouvrir / que les sources vont jaillir- / que le rêve va s’ouvrir, / qu’un beau matin, au point du jour, / nous glisserons sur la vague / vers une anse dont nous ne savions rien.

On voit par-là que nous portons un rêve et que nous le réaliserons.

2 commentaires:

  1. Très bien ton blog ....Du coup tu vois avec ton annonce Facebook ..je reviens vers ton blog...Bonne soirée du 13 avril 2020.

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  2. Merci pour ton commentaire que je ne vois que ce jour... de fin octobre !

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