Lectrices et lecteurs, bonjour. Au
fil des prochaines chroniques, je vous parlerai de quelques écrivains qui ont
vécu en Gascogne et en Guyenne et dont j’aurai envie de rappeler le nom et
surtout l’œuvre. Certains d’entre eux sont un peu tombés dans l’oubli et
méritent, selon moi, que l’on remette en lumière ce qu’ils ont écrit. D’autres
ont gardé un peu plus de notoriété mais ne perdront rien à ce qu’on se les
remémore.
Parmi les plus connus, je citerai
Jean-François Bladé qui a collecté et publié en 1885 des contes et récits
populaires de la Gascogne, recueillis malgré bien des vicissitudes. Ils ont été
réédités en 2008 aux éditions Aubéron.
Le plus régional est certainement Armand
Chanuc, plusieurs fois lauréat du jasmin d’argent, auteur de poésies en occitan
et en français et d’une charmante pièce de théâtre « Dus biels
1965 peu avant son décès. J’espère que ses
concitoyens auront à cœur faire rejouer cette pièce, par exemple sous la svelte
halle qu’il a célébrée.
Un autre auteur qui a généreusement mis en
valeur la langue occitane, Georges Boué, a écrit un merveilleux livre
« Mon ami Pierre » et je ne pouvais qu’être sensible à un tel titre.
Ce roman dont l’action se situe dans la région de Goulens, entre Layrac et
Astaffort, alterne la narration avec des chansons qui sont citées en occitan,
traduites en français et accompagnées de leurs partitions.
Certains auteurs ne me sont connus que par
une de leurs œuvres mais c’est bien l’œuvre plus que l’auteur qui m’intéresse.
C’est le cas de Jean Caubet, romancier et historien Lot-et-Garonnais. Je
parlerai de sa plaquette « Aventures et amours en Agenais » où l’on
voit évoluer le Vert Galant et la reine Margot mais aussi quelques autres
personnages émouvants comme Madame de Caumont.
Bien connu dans la région d’Astaffort où
il habitait, Jacques Sadoul a situé sa trilogie fantastique « Le domaine de R. »
dans cet endroit :« Entre les coteaux de F., les méandres du Gers et
le village d’A., s’étend le domaine de R., celui-là même où dès le haut Moyen
Age se livrèrent, dit-on, tant de sacrilèges sorcelleries. Dans le pays, on
évite d’en parler, on se dérobe aux questions des curieux. »
Je ferai une petite incursion dans le
Périgord et vous parlerai du roman d’Albéric Cahuet « Pontcarral »
dont l’action se passe dans la région de Sarlat. Le personnage du colonel
Pontcarral vaut ce détour du côté de Léobard, entre Gourdon et Salviac.
Le septième et non le moindre est Thierry
Metz, poète de « L’homme qui penche » et du « Journal d’un
manœuvre ». Si je pense pouvoir me permettre de parler de cet
extraordinaire poète – je pèse mes mots – c’est parce que nous nous sommes
aussi croisés à la fin des années 80, tous les deux ouvriers à l’époque. Bien
des choses auraient dû nous rapprocher, il n’en fut rien et la vie nous mena
sur des chemins différents. C’est bien de lui que je parlerai en dernier, il me
faudra le temps de rassembler tout mon courage pour l’aborder.
Il y a, bien sûr, d’autres artistes,
d’autres œuvres qui méritent qu’on les signale, je n’ai choisi que celles et
ceux qui m’ont touché personnellement. Je regrette qu’aucun d’entre eux ne soit encore en vie
pour m’écouter.
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